Isolation sous parquet : Matériaux et méthodes pour une meilleure isolation thermique et phonique

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En appartement ou dans des logements collectifs, l’isolation sous le parquet est une étape déterminante pour assurer le confort intérieur. En cas de rénovation, poser un parquet sans sous-couche directement sur le plancher peut entraîner des conflits de voisinage. Il n’est pas souhaitable qu’un nouveau revêtement de sol compromette la qualité de l’isolation phonique et thermique. La sous-couche pour parquet est donc essentielle pour prévenir ce genre de désagréments.

L’isolation sous parquet contribue à améliorer le confort acoustique du logement en limitant les bruits d’impact au niveau du sol, en préservant la température ambiante et en permettant de corriger de légères irrégularités du sol. Son efficacité dépend principalement du choix des matériaux et de la technique de pose, ces deux éléments étant étroitement liés.


Quels sont les matériaux indiqués pour une isolation phonique et thermique sous-parquet ?

Pour isoler n’importe quelle pièce d’une maison, plusieurs solutions sont envisageables. Cela s’applique à l’isolation sous un parquet. Pour obtenir des résultats optimaux, certains isolants se révèlent plus efficaces que d’autres. Rappelons que, dans le cas de cet espace spécifique, le choix de l’isolant dépend en premier lieu du type de pose, ce qui peut favoriser un isolant par rapport à un autre. Avant d’examiner de manière approfondie ces critères de sélection et d’autres aspects, examinons brièvement ces différents types d’isolants.

Les différents matériaux

Pour l’isolation sous-parquet, les isolants sont distribués sous forme de sous-couches à poser. Ces isolants appartiennent aux trois grandes familles d’isolants (synthétiques, naturels et minérales). On distingue ainsi 4 différents types de sous-couches, chacun présentant des forces et des faiblesses et répondant à certaines exigences précises. Voyons ensemble ces différents isolants de sous-couche.

Le polystyrène extrudé

Idéale en rénovation, l’isolant sous parquet en polystyrène extrudé se présente en rouleaux et en dalles d’épaisseur de 1 à 10 mm. En termes d’atouts, ce produit a une bonne résistance à l’humidité ainsi qu’aux chocs. Il est idéal pour les parquets à usage intensif. Ses propriétés techniques en isolation phonique et thermique sont optimales, ce qui en fait le choix indiqué en rénovation. On peut simplement lui reprocher sa mauvaise résistance au feu et son aspect toxique avec les émissions de COV.

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La mousse de polyéthylène

Voici un autre isolant synthétique recommandé pour l’isolation sous parquet : une sous-couche en polyéthylène. Il s’agit d’un produit initialement plus abordable. Il démontre une excellente résistance aux températures basses ainsi qu’à la chaleur. Malgré son coût relativement bas, il conserve des performances thermiques et acoustiques satisfaisantes. Quelques points à noter sont les suivants :

  • Présente une faible résistance au feu ;
  • Permet de combler uniquement des irrégularités de moins d’un millimètre ;
  • Peut parfois présenter de mauvaises performances d’isolation et une durée de vie limitée (par exemple, la mousse de polyéthylène non réticulée).

Le liège

Issu des chênes de lièges, cet isolant est aussi indiqué pour les sous-parquets. La sous-couche en liège est vendue en rouleaux de 2 à 8 mm d’épaisseur généralement. Elle s’adapte à différentes poses. Solution durable et 100 % écologique, le liège offre d’excellentes performances d’isolation phonique. En plus de sa résistance à l’humidité et aux flammes, ce type de matériaux garantit une qualité d’air optimale dans les pièces, car le liège ne produit aucun COV.


La fibre de bois

Matériau d’origine naturelle, le bois combine une efficacité thermique avec d’excellentes performances acoustiques. Le principal avantage des fibres de bois réside dans leur résistance à l’humidité, ainsi que dans leur caractère écologique. Le bois est une solution durable du fait de sa recyclabilité.

La sous-couche en fibre de bois contribue à une bonne qualité de l’air, car ses émissions sont quasiment nulles. De plus, lors de la pose, elle permet de corriger des irrégularités allant jusqu’à 3 mm. Ce matériau présente une résistance limitée à l’humidité.

Les critères de choix

Obligatoire dans les logements collectifs, avec une limitation de la propagation des bruits à 58 décibels maximum, l’isolation sous parquet ne peut réussir que si l’isolant est bien choisi. Parmi les divers isolants sous-parquets disponibles, le choix doit être fait en fonction de plusieurs critères.

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Le premier et le plus crucial parmi eux est le type de pose du parquet. Toutes les poses de parquet n’admettent pas le même type d’isolants. Pour chaque type de pose, un isolant spécifique est à privilégier. Pour la pose collée, le choix se porte sur le liège, contrairement à la pose de parquet flottant où la laine de verre et la mousse de polyéthylène sont préférées. En ce qui concerne la pose clouée, la laine minérale et le polystyrène expansé sont les produits adaptés.

D’autres critères de choix du matériau pour l’isolation sous parquet incluent notamment :

  • Les caractéristiques de l’isolant : s’il offre de bonnes capacités phoniques et thermiques, il est à privilégier.
  • Son épaisseur : un isolant trop épais risquerait de causer des désagréments. Il doit toujours être compatible avec le parquet.
  • Sa nature : privilégiez les laines et le liège si vous envisagez un chantier écologique, en lieu et place des solutions de type polystyrène.
  • Le prix de l’isolant sous parquet : prévoyez environ 10 euros/m² pour un isolant synthétique, entre 10 et 30 euros/m² pour les isolants minéraux, et entre 3 et 10 euros/m² pour les isolants naturels.

Quelles sont les différentes techniques recommandées en d’isolation sous-parquet ?

Les techniques utilisées pour l’isolation sous-parquet dépendent du type de parquet.

La pose d’un parquet en pose flottante

Un parquet flottant est un revêtement de sol en bois détaché du sol, d’une épaisseur minimale de 2,5 mm. Pour la pose flottante, le stratifié et le parquet sont fixés sur un support tel qu’une plaque d’aggloméré, une chape de ciment ou un ancien parquet massif en bon état. La sous-couche nécessaire dans cette technique vise à réduire les bruits et à assurer la stabilité du revêtement dans le temps.

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La sous-couche doit être accompagnée d’un film pare-vapeur pour limiter les remontées d’humidité depuis le sol. Ce type de pose nécessite un budget moyen d’environ 13 €/m², et les isolants recommandés sont la laine de roche et la laine de verre.

La pose d’un parquet en pose collée

Cette seconde technique est adaptée à la pose de parquet massif ou contrecollé, épais et compatible avec le chauffage au sol. Elle consiste à fixer le parquet au sol à l’aide d’une colle spéciale. Peu coûteuse (environ 10 €/m²), cette méthode peut être appliquée à tout type de support, pourvu que la surface soit entièrement plane.

Si vous choisissez cette technique de pose de sous-parquet, vous devrez au préalable installer un isolant sous votre parquet pour contrer l’inconfort acoustique et thermique. La sous-couche sera posée directement sur le sol, et vous pourrez y coller le parquet. Celui-ci doit avoir une épaisseur comprise entre 10 et 20 mm. Idéalement, cette technique devrait être complétée par la pose d’une couche isolante supplémentaire dans le but d’assurer une bonne isolation acoustique.

La pose de parquet en pose clouée

C’est la technique la plus traditionnelle en matière d’isolation sous parquet. La pose clouée de parquet est adaptée pour la pose de parquet massif d’une épaisseur de 20 mm et plus. On la choisit pour une pose de parquet à l’étage sur des solives ou des lambourdes existantes dans des constructions anciennes. Plus coûteuse que les autres (environ 20 €/m²), cette technique nécessite l’intervention d’un professionnel pour sa réalisation. Elle consiste à fixer les lames de parquet sur des lambourdes à l’aide de clous spéciaux. Vous devez faire preuve d’un certain savoir-faire et utiliser des matériaux spéciaux. Dans ce cas, bien que la sous-couche de parquet ne soit pas obligatoire, elle est recommandée pour une meilleure isolation phonique.

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